mercredi 23 décembre 2015

Bilan 2015


Une nouvelle année qui s'achève: voilà, presque comme un rituel, le moment de regarder un peu en arrière et de brosser un rapide bilan des bonnes surprises qui l'ont jalonné. Une année très pauvre en parties de jeux d'histoire, par manque de temps principalement, mais aussi d'adversaires, la majorité des joueurs disponibles autour de moi étant plus orientés plateau (ce qui ne me déplait pas non plus!).

Commençons dès à présent avec mes deux gros coups de cœur 2015:

Le premier, qui est ma dernière et récente découverte, est étrangement Churchill de Mark Herman chez GMT Games. Étrangement car je ne suis que rarement client de ce format de jeux: je ne suis pas fan de Twilight Struggle, je ne suis pas attiré par la série COIN et je n'ai vraiment pas aimé Layrinth. Le style plateau historique ne semble donc pas être mon format de cœur. Je ne me suis donc pas précipité sur ce Churchill dont je trouve le plateau d'une laideur rare (même pour du GMT...). Mais voilà, ce jeu s'avère être une véritable perle. Plutôt simple dans son cœur de mécanisme, le jeu ne l'est pas tant que ça, par sa richesse de possibilités; plutôt austère, le jeu s'avère extrêmement fun et jouissif. Bref voilà bien une belle surprise, que certains ont su détecter bien avant moi quand on voit la vitesse à laquelle le jeu s'est retrouvé épuisé chez l'éditeur. Chapeau bas, monsieur Herman.

Mon deuxième coup de cœur donc, il aura fallu que je me persuade d'accepter son principe même. Que penser d'un jeu dont on sait qu'il ne sera finalement que peu jouable une fois terminé et qu'en plus on doit griffonner, modifier, déchirer, annoter, certains éléments? En grand fan du Pandémie de base j'ai donc sauté le pas malgré quelques retenus. Et là, dès la première partie, la magie opère, le stress est total, l'immersion, absolue. Un jeu dont les règles évoluent, dont les éléments se modifient et d'autres apparaissent dans la plus grande surprise, voilà un jeu vraiment hors norme. Comme j'aimerais voir ce principe appliqué à un jeu d'histoire!

Un jeu que je pourrais même placer au même niveau que les deux premiers; découvert cette année même s'il date déjà de 2011 ce Boze Igrzysko (God's Playground en VO, sorti en 2009) est lui aussi une pure merveille. Quand Martin Wallace trouve l'équilibre parfait de grosses mécaniques au service total de la narration ludique. Un jeu original, hyper tendu et qui demande encore quelques parties pour être ne serait-ce qu'un peu maîtrisé. Dommage que ce jeu soit si difficile à trouver aujourd'hui, il mérite véritablement tout le bien que ses fans en pensent, et j'en suis!



Je suis entièrement d'accord pour trouver que W1815 est l'OLNI annoncé par les joueurs. Quelle gageure d'arriver à retranscrire une bataille (et pas la moindre!) à travers ce qui n'est finalement qu'un jeu de dés! 
Cela m'avait même inspiré quelques curiosités pour la période napoléonienne. Ce qui, ceci dit en passant, m'est assez vite passé (j'ai quand même toujours du mal avec l'époque....). Reste ce jeu, unique en son genre (mais qui ne devrait pas le rester, en tout cas je l'espère).

Autre très bon jeu, HoldFast: Russia 1941-1942 de Worthington Games que j'avais assez détaillé dans ce post. 2015 ayant malheureusement été une année très pauvre en parties de wargames, je n'ai depuis toujours pas terminé une seule partie, ce que je trouve forcément bien triste. Attendons 2016 de pied ferme.


Un mot rapide sur deux rééditions que je n'ai pu pratiquer qu'en solo mais qui resteront dans la ludothèque durablement tant j'en ai apprécié mes parties: Pax Romana de GMT Games et A Victory Denied de MMP Games
Deux jeux que je qualifierais presque de "classiques".

Terminons ce tour d'horizon des bonnes surprises de l'année passée avec deux petits jeux de cartes qui m'ont tous les deux conquis: Siggil et Hack Trick. Bien que très différents mécaniquement je leur trouve en commun la simplicité des règles et des parties bien plus riches que l'on pourrait le soupçonner de prime abord. Des jeux certes très abstraits mais tout à fait réussis. Deux jeux qui sortent régulièrement en famille ou entre gamers depuis leur découverte. Deux véritables coups de cœur là aussi dans leur catégorie. 

Je profite donc de ce qui devrait être le dernier post de l'année pour souhaiter à vous tous, lecteurs assidus de ce blog ou simples visiteurs occasionnels, de très bonnes fêtes de fin d'année.
A l'année prochaine, soyez heureux!

Arnaud

mardi 1 décembre 2015

L'ouverture de boîte de Triumph & Tragedy



Les nouveaux wargames à rejoindre ma ludothèque sont tellement rares ces derniers temps que c'est avec plaisir (partagé, un peu, je l'espère), que je vous propose une petite ouverture de boîte de Triumph & Tragedy, l'un des derniers GMT Games en date.

Voilà un jeu que j'avais totalement manqué lors de sa période en P500. Il faut dire qu'un block game Seconde Guerre Mondiale, ce n'était pas forcément fait pour m’attirer. Faute de goût puisqu'en découvrant le nom de son auteur, je faisais déjà un pas vers une opinion différente. Craig Besinque est tout de même pour moi le talentueux auteur de Hellenes (même s'il est plutôt connu pour sa série des "Front" et Rommel in the Desert). Donc, intérêt renouvelé par le truchement du nom de son auteur, les quelques avis glanés sur le net ont fini de me convaincre et voilà donc le jeu en ma possession. 
Et quid inside?

D'abord, une grosse, grosse brassée de blocs!
Et ce qui surprend vraiment et immédiatement, c'est la taille des blocs, vraiment très petits (même dans la main de Junior!)
Les planches, de stickers et de pions

D'un peu plus près, soft, plutôt sympa
Le premier paquet de cartes, bien mystérieuses lorsque comme moi, on n'a pas encore lu les règles.
Le deuxième paquet de la boîte, aussi mystérieuses mais avec des drapeaux :-)
Quelques aides de jeu...
... et les (habituels) livrets ainsi qu'une feuille d'enregistrement
Et pour finir, la carte. Je suis surpris, je la trouve réussie.
Par contre niveau matériel, c'est franchement la honte. Ce "pauvre" Besinque écope à chaque fois du pire de GMT: ses cartes semi-rigides et donc avec une découpe totalement disgracieuse sur presque tout le long de la carte. Double peine: il faut un plexi et en plus il faut réussir à joindre les deux moitiés de carte. Nul.
Et en plus, bonjour la qualité par elle-même!
A part le matériau de la carte le matériel est plutôt réussi, si l'on oublie également une couverture, dira-t-on, dans la norme de l'éditeur... Reste vraiment une grosse envie de jouer à ce jeu. Trouvons vite deux adversaires motivés!

Arnaud


mardi 3 novembre 2015

Du wargame au salon d'Essen 2015


Voilà déjà presque un mois que le salon international du jeu d'Essen en Allemagne s'est terminé, et comme je commence à refaire surface après une période, disons un peu compliquée, je tenais à faire un petit bilan de la représentation du jeu d'histoire en ce beau salon. Parce que oui, il y du jeu d'histoire à Essen, mais lequel?

Commençons par le seul que j'ai acheté: Race to Berlin des Polonais de Gry Leonardo. Pour avoir eu le temps de lire les règles (seulement), il s'agit d'un jeu de plateau où s’affrontent deux joueurs contrôlant l'un les Russes l'autre les Alliés de l'ouest et les deux les allemands empêchant l'armée adverse d'avancer vers Berlin. Ça a l'air très sympathique et calculatoire, à jouer absolument. On regrettera une boite disproportionnée par rapport au matériel ce qui devient une norme pour beaucoup d'éditeurs. Un vrai problème pour les étagères. A noter que, renseignement pris, Gry Leonardo travaille à une 2nde édition de leur Hannibal Barcas, introuvable depuis bien longtemps.

Nous avons pu retrouver les Français de Devil Pig Game et leur désormais incontournable Heroes of Normandie dans des versions "jumbo", la règle pour jeu de figurines Seconde Guerre Mondiale avec hexagones We Were Brothers des Italiens de WBS Games, les autres Italiens de VentoNuovo Games venus présenter Waterloo 200, le célèbre Osprey Publishing maintenant éditeur de jeux venus avec des sous-marins, They Come Unseen, et un jeu beaucoup plus plateau, The King Is Dead. A noter que la table de démonstration de They Come Unseen n'a pas désemplie du salon, preuve d'un intérêt constant du public. Le stand des Allemands d'UGG proposait surtout une belle boutique, ainsi que les habituels déstockeurs et une boutique pure et dure proposant des prix plutôt raisonnables, Brave New World.

Le destockeur phare en wargames (en photos ci-après) ne propose pour ainsi dire que des jeux à des prix plutôt prohibitifs mais au choix alléchant.







Par contre, il y a la choix!
Côté jeux neufs on remarque, outre UGG, deux stands dignes d'intérêt, Brave New World (première apparition cette année) avec un catalogue pas énorme mais aux prix beaucoup plus abordables et distributeurs des jeux Victory Point Games sur le salon, et une grosse boutique mais qui là propose des prix qui piquent au-delà de toute raison (comme ça de mémoire, A Victory Lost à 70€ ou Empire of the Sun à 90€!).














En fait ce qui m'interpelle après ma deuxième venue au salon, c'est que l'offre belliludique semble s'étoffer et surtout, on remarque que de très nombreux joueurs sont des wargamers, forcément un peu refoulés vu la teneur du salon, mais qu'il y a un très grand intérêt pour le jeu d'histoire à Essen. Je m’interroge donc vraiment sur la sous représentativité de notre hobby.

Certes le mètre linéaire pour un stand fait mal mais en se fédérant, je suis certain que les éditeurs européens de wargames auraient tout à gagner à y être présents. A l'image des éditeurs tchèques, tous rassemblés sous une même bannière et bénéficiant du coup d'un très gros stand très visible, je me prends à rêver que les éditeurs, français notamment, soient un jour présent à Essen pour montrer à la foule (demandeuse et curieuse de tout là-bas) que le jeu d'histoire existe et qu'il est très bien représenté par chez nous. Je reste tout à fait persuadé que l'intérêt du public serait au rendez-vous. Rendez-vous en 2016?

Arnaud



mercredi 30 septembre 2015

Les règles d'Urban Operations en ligne!


https://www.dropbox.com/s/8bp62he8z0n2jp4/Rules_UrbanOperations_V1.pdf?dl=0Après l'interview de Sébastien de Peyret en mai, c'est avec grand plaisir que dimicatio vous propose en avant-première (mondiale!) les règles de ce wargame très attendu qu'est Urban Operations!

Il vous suffit d'un clic sur l'image à gauche pour commencer la lecture.

Comme, dirait-on, on ne fait pas les choses à moitié chez Nuts! Publishing, ceux-ci vous proposent en bonus dans nos pages un compte-rendu de partie sur le scénario de Mogadiscio détaillant les 3 premiers tours d'une partie.


Aujourd'hui à 270 précommandes sur les 500 nécessaires pour lancer ce beau projet, j'espère que la lecture des règles et de ce CR donnera envie d'aider N!P à le concrétiser.

Encore plus d'infos sur la page du jeu.

Vous pouvez également les contacter sur leur page facebook.

Allez, encore, 230 préco, on y croit!

Arnaud

jeudi 3 septembre 2015

Pax Romana 2nde édition: enfin!


Après cinq (six? je ne sais même plus) longues années d'attente, voici donc que PAX ROMANA 2e édition rejoint ma ludothèque. A vrai dire, à force, je ne l'attendais (presque ) plus. 
Vu de l'extérieur rien ne change, alors que dire après avoir ausculté les entrailles de la bête?






Cela devient une habitude maintenant mais on ne peut que continuer à apprécier les "mounted map" de GMT Games. C'est du solide et du lourd (même trop mais j'en reparle plus bas). Ce doit être assez subjectif mais je trouve les couleurs un poil moins criardes sur ce support que sur le papier (et c'est tant mieux, même si c'est subjectif!)





Côté papier, nous retrouvons, tout en couleurs:
- un livret de règles: je me rappelle avoir peiné comme un diable avec les règles de la première édition et je suis du coup très surpris d'avoir trouvé celles-ci vraiment digestes. Je n'ai pas regardé si le livret a réellement changé ou si ça vient de moi mais je reste très surpris.
- un playbook : j'ai trouvé très malin le rappel des règles en début de livret (euh, 8 pages quand même, le résumé). Nous y retrouvons ensuite les 10 secénarii de la boite: 4 à 2 joueurs, 3 à 3 joueurs et 3 à 4 joueurs. De quoi s'occuper, même si je suis surpris de ne pas y trouver certains scenarii additionnels de C3i.
- deux aides de jeu : vraiment râlant de n'avoir qu'un exemplaire de chaque aide de jeu dans un jeu qui peut se jouer jusqu'à 4, il va falloir jouer de la photocopieuse :(
- 4 fiches de joueurs: trouvables depuis de nombreuses années sur le geek. Très utiles.


Les pions. Les pions de chez GMT quoi. Toujours les mêmes. Ah non, plus épais et faciles à dépuncher, un plus!


Le contenu de la boite annonce 4 planches de pions mais ne fait pas allusion à cette cinquième avec les talents physiques. A voir si c'est pratique, mais en tout cas c'est sympathique. 


Les cartes, qui s'utilisent dans sept des dix scenarii. Alors la seule et vraie évolution graphique du jeu, mais une de très bon goût. C'est simple, si on retirait le logo GMT, on se demanderait qui les a éditées. Troll mis à part, je les trouve du meilleur goût et j'espère voir cette qualité graphique sur bien d'autres jeux de l'éditeur!


Bon et voilà le drame commence... une page d'errata (oui ok c'est pas tant que ça et c'est bien qu'elle soit là) directement dans la boite. Ça me rend triste pour l'édition du jeu. A part les pions (on notera le "none so far"...), tout a déjà besoin d'un coup de crayon: la carte, les règles, le playbook, les aides de jeu... non, vraiment, ça me rend triste.


 Et qui osera le coup de blanc à la place du rouge qui ne devrait pas y être (à la votre!) ?






Je disais là haut que la carte est finalement trop lourde. Cela devient évident quand on regarde l'état de la boite à l'arrivée. Je pense qu'il s'agit d'une erreur de GMT de n'avoir pas proposer une boite dite Deluxe bien solide. J'appellerais ça le syndrome Sekigahara. Pourquoi ne pas avoir appris de ce premier cas et y penser? Entre la fragilité de la boite au regard du poids du matériel et le fait qu'elle soit beaucoup trop peu épaisse pour contenir le matériel dépunché, cette boite, identique à la première édition, est juste une erreur.


L'éditeur brille par ailleurs sur un point: son service après-vente. Après avoir expliqué en deux lignes la situation, GMT me renvoie à leurs frais une boite neuve. Je me dis, encore, qu'une boite Deluxe leur aurait couté moins cher...

Bon voilà, je suis bien content d'avoir reçu ce jeu que j'espère pouvoir pratiquer assidument dans les mois à venir. J'ai hâte.

Arnaud


dimanche 16 août 2015

Le phénomène Z


Et si je profitais des vacances pour aborder un thème qui m'est cher, moins finalement pour la partie ludique que cinématographique mais qui a pris une telle place dans l'univers du jeu depuis bon nombre d'années que l'on ne peut pas l'ignorer? Grand fan de Romero et de Fulci, j'aime aussi les déclinaisons du genre comme avec Shaun of the Dead ou Bienvenue à Zombieland. Du coup, forcément, en tant que joueur, je ne peux pas passer à côté de la tentation de tâter du jeu à base de viande avarié (mais rampante).

On peut difficilement commencer ce tour d'horizon sans parler du plus gros succès ludique abordant le thème zombifique : Zombicide. Il faut avouer que depuis 3 ans cette série monopolise l'attention autour de ce sujet. Me concernant le système ne m'a convaincu. Je trouve le jeu totalement répétitif, les scénarii assez quelconques. En fait, je m'y ennuie. La belle trouvaille à mon sens que je laisse au crédit du jeu est l'intégration vraiment bien sentie du paramètre bruit. C'est cet aspect du jeu qui me l'a fait apprécier pour quelques scénarii.

Sur ce format jeu de plateau, je préfère de très loin à ce dernier ce bon vieux Last Night On Earth sorti (déjà) en 2007. Peut-être moins dans l'air du temps et moins à la mode, ce jeu a un énorme avantage sur Zombicide: il me raconte une histoire. Pas exempt de défauts non plus (notamment au niveau de règles parfois évasives), je me suis toujours bien amusé en y jouant. Et avoir un joueur zombie est à mon sens bien plus fun que de se battre contre une simple mécanique de jeu coopératif. Les scénarii sont très cinématographiques et ne se limitent pas à de l'extermination de masse dans des rues et des bâtiments. Un must pour qui aime les films de zombies!

Voilà donc un jeu très prometteur de part son format et par là-même, son éditeur. Que Lock'n Load Publishing que l'on connait pour ses wargames sorte un jeu de zombies avec hexagones annonçait du très bon. Malheureusement je n'ai là aussi pas accroché. Mes parties ne datant pas d'hier je n'ai qu'un souvenir limité de ce qui ne m'avait pas plu, mais très nettement deux aspects du jeu: tout d'abord l'échelle du jeu, que j'ai trouvé mal dosé, et le fait d'avoir deux niveaux de personnages: les héros et les autres. Jouer avec des personnages de secondes zones n'est franchement pas réjouissant! On peut y ajouter des limites d'empilement grotesques et un système qui laisse peu de place aux choix tactiques.

Ma madeleine de Proust (zombifié bien entendu!). Voilà donc le grand vénérable des jeux de zombies. Et là il cumule d'emblée deux caractéristiques remarquables: son auteur, le fabuleux John H. Butterfield, et le fait qu'il s'agisse de la licence officielle d'un grand classique du genre du maitre Romero, sorti l'année même du film! Graphiquement le jeu a bien entendu atrocement mal vieilli mais on trouve une carte refaite sur le net tout à fait honorable. De mon côté j'ai entièrement retravaillé l'ergonomie du jeu avec des plateaux pour chaque personnage. Plus moderne, plus jouable! Le jeu est très très dur pour les survivants mais j'adore me perdre dans les dédales du mall, pourchassé par des hordes de morts-vivants. Mon plaisir coupable zombiesque.

Après le Dead, le Zeds. J'aime beaucoup les jeux de VPG et le principe de la série State of Siege. Bon gros carton chez l'éditeur que ce jeu qui va avoir le droit à une 3e édition d'ici peu. En fait ce jeu est ma grosse déception du moment. Le thème est très bien rendu mais je trouve les règles imbuvables, surtout pour ce qui est finalement un "petit" jeu, la carte trop peu lisible et j'ai finalement plus l'impression de me battre contre le jeu et ses règles que contre les marées d'infectés qui pullulent sur la carte. Je sais que ce jeu fait plutôt l'unanimité mais il n'a pas pris chez moi. Finalement je ne garde encore une fois que Empires in America dans cette série!


Jeu récent (sorti l'année dernière), Dead of Winter: A la croisée des chemins est différent de tous les autres présentés ici en ce qu'il ne s'agit pas d'un jeu à base de flinguages. Jeu semi-coopératif, l'intérêt de Dead of Winter réside dans sa narration. Les joueurs contrôlent des survivants ayant tous un but commun mais chacun gagnera selon ses propres objectifs, secrets et exclusifs. De plus il y a une bonne probabilité que l'un des joueurs soit un traître, aux autres de le débusquer et de l'ostraciser! J'aime beaucoup ce jeu, frais, et qui raconte une vraie histoire. Il ne s'agit pas ici de faire des cartons à coups de bazooka dans des couloirs!

Sorti bientôt voilà 15 ans, Zombies!!! est certainement le jeu qui a lancé le thème zombiesque dans l'univers ludique. Le gameplay a peut-être un peu vieilli mais je le trouve toujours très sympathique, même si j'ai pu remarquer qu'il est devenu une "mode" de le dénigrer depuis quelques temps (plus assez geek pour les joueurs de Zombicide peut-être...). Des règles maisons disponibles sur BGG sont plutôt bienvenues et donnent pas mal de souffle nouveau à ce jeu (dont la série compte plus de 12 extensions!). Un classique, veillissant, peut-être, mais classique.

Il reste bien d'autres jeux que j'ai pu pratiquer avec du zombie dedans mais voici donc ma petite sélection de ceux que j'ai aimé ou pas. J'avoue que le traitement à outrance de ce thème depuis maintenant (trop) beaucoup d'années lasse largement et que je suis loin de sauter sur tous les titres du genre, tant surtout, il ne s'agit désormais plus très souvent que d'arguments marketing sans âme. Mais ne boudons pas notre plaisir et saisissons, tant que la mode dure, les jeux qui feront parti durablement de la ludothèque.

Arnaud

dimanche 12 juillet 2015

Napoléon et moi


Napoléon et moi... Et bien ça n'a jamais vraiment accroché. Je ne sais pas pourquoi, mais la période n'arrive pas à ma captiver, ni l'art de la guerre de l'époque, pourtant riches tous les deux. La donne pourrait-elle changer, en cette année du bicentenaire de Waterloo?

Déjà une superbe découverte a permis de me pencher sur la chose, par la petite porte ludique (entendons par là pas par un wargame): le jeu W1815 des Finlandais d'U&P Game. Difficile d'évoquer tout le bien que je pense de ce titre: un format transportable à souhait, une mise en place de quelques secondes, environ 3 minutes d'explication de règles, des parties très courtes mais qui en appellent à chaque fois d'autres et un rapport ludicité/historicité exemplaire. Pas que les résultats soient particulièrement historiques mais surtout nous avons là un système qui parle tout autant qu'un petit livre sur cette bataille.
Comment faire un jeu de dés avec un fort potentiel didactique historique? Et bien je pense qu'il y a là une recette vraiment aboutie!

Petite partie en cours...
Après cet apéro, on peut avoir envie d'aller un peu plus loin. Là intervient la convention BreizhKrieg II de ce début de mois et une partie de Fallen Eagles d'Hexasim par deux comparses:


Déjà ce qui interpelle c'est la qualité du matériel: une carte aux hexagones surdimensionnés par rapport aux pions (très bon pour mes gros doigts ça!), des graphismes très immersifs et des pions réussis. Les deux joueurs ont eu l'air convaincus par leur petit scénario d'initiation et pour ma part je découvre en ce moment les règles téléchargées sur le site de l'éditeur. Il est clair que voilà un jeu que je veux essayer (au moins!).

En plus de ces jeux, au détour d'une conversation le samedi de la BZK autour d'Alessandro Barbero, j'évoquais ne pas avoir lu son ouvrage sur Waterloo, puisque pas plus intéressé que ça par le sujet, bien qu'ayant adoré celui sur Andrinople, Le jour des Barbares. Voilà que le lendemain l'ami Rodolphe me remet son exemplaire. J'en suis depuis à une centaine de pages et avouons-le, c'est passionnant!

Alors 2015, l'année de la révélation napoléonienne? L'avenir dira si l'intérêt prendra et perdurera, mais j'avoue profiter pleinement de cet anniversaire pour m'y plonger doucement. Étrange finalement qu'il ait fallu attendre LA défaite de Napoléon pour s'y intéresser!

Arnaud