mardi 22 février 2011

Compte rendu de 1805: Sea of Glory (GMT)


Voici le compte rendu d’une partie de 1805 : Sea of Glory (GMT) où cours de laquelle mon adversaire (Sieur Marvinlerouge que je remercie) jouait les Anglais tandis que je commandais aux Français. C’était là notre cinquième partie par correspondance. Après une défaite sans discussion, j’avais une revanche à prendre sur la Royal Navy.

Nous sommes donc en 1805 [cliquez sur les images pour les agrandir] :

Janvier Ière partie du mois
La répartition de mes objectifs [image 1] me pousse à privilégier ma flotte en Atlantique : je prévois un départ rapide vers les Antilles et un raid dans la baie de Bantry selon la volonté de l’Empereur. Cependant deux « may not sortie » me condamnent à patienter. ; je tente alors de donner un faux indice aux Anglais en plaçant ces marqueurs en Méditerranée. C’est peine perdue, car des espions royalistes portent ce subterfuge au grand jour.

Image 1

Janvier II
La mi-janvier s’écoule rapidement. Les flottes restent au port ; les marins attendent mes ordres en buvant de la bière. Après réflexion, Napoléon change d’avis : il m’invite à me focaliser sur les Antilles. C’est tant mieux compte tenu des points de victoire qu’il est possible d’y récupérer.

Janvier III
Deux « may sortie » me permettent de quitter l’Europe. L’exemple est donné à Brest par Ganteaume. Il sort du port à la fin du mois à la tête de 15 navires en direction de la Martinique [Image 2 et 3]. Son départ ne passe pas inaperçu et évite de justesse de se faire rattraper. Les espions royalistes sévissent encore dans la capitale française mais cela n’a plus guère d’influence dès lors que la sortie de Ganteaume a déjà eu lieu.

Image 2


Image3

Février I
Ganteaume [Image 4] échappe toujours à la flotte anglaise. Parvenant à gagner suffisamment le large, il se met hors de portée des vaisseaux ennemis jusqu’aux Antilles. Il est prévu qu’il accoste à La Martinique dans la deuxième partie du mois de mars.

Image 4

Février II
Dans le port de Cadiz, des marchands repèrent les préparatifs d’une sortie de Gravina. Ils en informent la couronne à Londres. Hasard ou coïncidence, Gravina décide de toute manière de repousser sa sortie à cause du solide blocus anglais. A moyen terme, sa mission est d’aller supporter Ganteaume aux Antilles avant de tenter de ramener l’or de la Havane.

Février III
Je tire deux « may not sortie ». L’hiver me paraît terriblement long : ma flotte est clouée dans les ports. Une forte tempête se lève dans l’Atlantique et cause certains dégâts aux navires anglais qui maintiennent le blocus. A la fin du mois, un courrier venant de Londres me transmet les objectifs de l’amiralty : le ministre Pitt ordonne à une partie de sa flotte de se diriger dans les Antilles pour fortifier le Rocher du Diamant au sud-est de La Martinique [Image 5]. Ca risque de chauffer dans les îles.

Image 5

Mars I
La côte portugaise est balayée par des vents violents qui viennent de l’océan. Le blocus se faisant ainsi plus lâche ; Gravina profite d’une accalmie pour s’échapper du port de Cadiz et gagner le large en direction de la Guadeloupe. C'est l'occasion aussi de placer des leurres [Image 6].

Image 6

Mars II
Le retour du printemps arrive. Ganteaume parvient à La Martinique avec un peu d’avance mais les Anglais ont cependant été plus rapides et le précèdent [Image 7]. En Europe, je fais croire à une attaque sur Bantry Bay alors qu’en réalité ma flotte de Ferrol gagne Carthagène, dans les eaux de la Méditerranée, pour venir supporter Villeneuve toujours retenu à Toulon.

Image 7

Mars III 

La flotte de Ganteaume lance un premier raid réussi sur Trinidad. A deux reprises, il se fait intercepter par Collingwood [Image 8]. Si le premier combat est à l’avantage de l’Anglais, le second l’est à celui du Français qui coule le Malta à la suite d'un violent affrontement [Image 9].

Image 8


Image 9

Avril I
Missiessy songe toujours à lancer une attaque dans la baie de Bantry. Pendant ce temps-là dans les Antilles, Ganteaume parvient à achever deux raids supplémentaires. Optimiste, Napoléon me confie une nouvelle mission : faire pareille à Naples. Faute de mieux dans le secteur, je laisse alors quelques leurres errés en Méditerranée.

Avril II
Trois « may not sortie » me condamnent à rester cloué dans les ports européens. Pour compenser ce manque peu chanceux d’initiative, je dirige mes leurres en Méditerranée vers Alexandrie. Ils sont pris en chasse par la Royal Navy.

Avril III
N’ayant subi pratiquement aucune perte Ganteaume met le cap sur l’Europe, vers la baie de Bantry plus exactement [Image 10]. Cela me permettra de garder Missiessy en support afin d’attaquer l’Irlande tout en dégageant des forces pour préparer une attaque en Méditerranée. Pour l’heure, Missiessy parvient quand même à sortir de Brest. Calder est cependant vigilant et trouve le Français dans la baie de Bantry. Un combat déséquilibré s’engage alors duquel Missiessy parvient à s’extirper après avoir perdu le Lion et le Majestueux.

Image 10

Mai I
Tandis qu’une fièvre mortelle s’abat sur les Antilles, Missiessy parvient à regagner le port de Brest in extremis. De manière générale, la flotte impériale est toujours en très bon état [Image 11].

Image 11

Mai II
Gravina [Image 12], toujours à La Martinique, lève l’ancre pour regagner à son tour l’Europe. Désireux de maintenir une pression en Méditerranée en essayant de faire lâcher à Nelson le blocus de Toulon (car c’est lui qui le tient j’en suis sûr), je tente une sortie à Carthagène. L’amiral espagnol en charge de la flotte est immédiatement intercepté. S’en suit alors un combat entre petit bras. Parallèlement, les Anglais apportent de l’or au Tsar Alexandre Ier de Russie via Corfou pour sceller leur alliance [Image 13]. Ce fait pousse Napoléon à se détourner de son projet d’invasion de l’Angleterre.

Image 12

Image 13

Mai III
En Méditerranée, le temps est trop clément pour tenter une sortie des ports qui sont bien gardés. A l’inverse, Gravina subit un violent orage au milieu de l’Atlantique et l’un de ses navires sombre dans les eaux glacées.

Juin I
Le temps en Méditerranée m’empêche toujours de manœuvrer. Le Royaume des Deux-Siciles est menacé par le général Saint-Cyr. Cela contraint les Anglais à devoir réagir en construisant un nouveau transport en quelques mois puisqu’aucun n’est prêt début juin. L’autre conséquence logique (et logistique) sera l’obligation pour la Royal Navy de relâcher un peu certains blocus pour escorter ce transport depuis l’Angleterre. A Toulon, Villeneuve attend son heure.

Juin II
Ganteaume arrive plus vite que l’éclair dans la baie de Bantry. Sans se poser de questions, il lance un raid sur la côte irlandaise avant de regagner la mer [Image 14]. S’en est trop pour la couronne anglaise qui abandonne le combat et choisit de se retirer définitivement sur son île: the game is over [Image 15]. La France règne en nouveau maître sur les mers et Napoléon ne dira jamais de Ganteaume qu’il « […] n’était qu’un matelot, nul et sans moyens ».

Image 14

Image 15

En conclusion, 1805 : Sea of Glory est un excellent jeu doté d’une énorme rejouabilité. En effet, aucune des parties n’a jamais ressemblé à une autre. C’est également un jeu très prenant avec un chrome certain. J’espère que ce compte rendu vous motivera d’essayer ce wargame car je le recommande chaudement.

Justin

samedi 19 février 2011

Dimicatio fête son anniversaire !


Dimicatio fête aujourd’hui un an d’existence ! Merci à vous fidèles lecteurs.

Petit aperçu chronologique des moments phares de cette année écoulée :

- 19 février 2010 : Dimicatio revenait après une année d’absence. A l’origine, le blog s’orientait plutôt vers les jeux antiques.

- avril 2010 : Achat d’un appareil photo spécialement pour agrémenter le blog d’images. Les premières tentatives photographiques se font sur Chandragupta (GMT) et Warhammer 40k.

- juin-juillet 2010 : Difficile de garder un rythme convenable pour la publication de billets ; le nombre de visites est en légère baisse. Je sais à ce moment là qu’il faut modifier quelque chose dans le concept du blog pour y apporter un nouvel élan.

- 18 août 2010 : Une date clé : aTomm et Dimicatio s’associent. C’est le début d’un partenariat très fructueux et motivant dont je remercie Arnaud. L’intégralité du contenu d’aTomm est transférée sur Dimicatio. Durant cette période, le style graphique du blog varie souvent.

- septembre-octobre 2010 : Les postes se multiplient. Avec Arnaud nous consacrons beaucoup d’énergie pour faire vivre le blog et pour accorder nos violons.

- 10 novembre 2010 : Après de multiples tergiversations, Dimicatio se dote d'un style propre. Le corps du texte est désormais rédigé avec la police « courrier new ». Le mois de novembre connaît la meilleure influence mensuelle de l’année.

- décembre-janvier 2010 : Dimicatio trouve son rythme de publication. Le thème de l’antiquité demeure toujours présent mais n’a plus l’exclusivité.

- 10 février 2010 : Première fois que le blog connaît plus de cent visiteurs en un jour suite à un article d’Arnaud sur le jeu Labyrinth (GMT).

Pour l'avenir, j’espère que vous continuerez d’avoir autant de plaisir à nous lire que nous en avons de faire vivre et évoluer notre blog. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et suggestions.

Champagne !

Justin

jeudi 17 février 2011

La Hollande sait y faire



Et oui, la Hollande est un véritable épicentre de la publication historique! Bon ok je m'enflamme peut-être un peu mais voyez voir:
ANCIENT WARFARE MAGAZINE fait peau neuve pour célébrer sa cinquième année d'existence. Une nouvelle maquette, gageons que le contenu, lui, sera toujours aussi qualitatif. 


Comme tous les ans (enfin pour la 3e fois), AWM nous propose donc un hors série. Cette année je suis clairement aux anges puisque le sujet choisi me comble: la bataille de Marathon au menu! Je n'ai toujours pas de visuel à vous offrir mais la sortie est programmée pour juin ou juillet. De quoi célébrer dignement les 2500 ans de cette bataille!

Je l'avais déjà annoncé ici mais le voici pour de bon: MEDIEVAL WARFARE MAGAZINE bientôt dans nos mains moites d'émotions, sortie prévue en mai:


Et encore une news, inattendue celle-ci je l'avoue, puisque l'éditeur des deux magazines que voilà, Karwansaray Publishers, a décidé de relancé le magazine (anglais d'origine) WARGAMES SOLDIERS & STRATEGY. Une grosse référence de retour pour tous les adeptes du jeu de figurines historiques!

mercredi 16 février 2011

The Spanish Civil War (GMT), ouvrons la boîte


Dans un billet précédent, je vous présentais brièvement The Spanish Civil War (GMT). Voyons à présent ce que nous découvrons lorsque nous ouvrons la boîte. Pour rappel, vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus.

La carte unique représente l’Espagne ainsi qu’une partie du Portugal et de la France. La surface de jeu n’est finalement pas très importante, une grande partie étant consacrée aux différentes « pistes ». Les informations figurant sur la carte sont claires et lisibles.

Le jeu comporte trois planches de pions aux symboles OTAN et de marqueurs divers. Les Républicains sont en vert tandis que les Nationalistes sont en bleu ou en brun. Le livret de règles fait 24 pages. Ces dernières sont facilement assimilables et ne devraient pas présenter de difficulté d’apprentissage (voir à ce sujet mon billet précédent). Enfin, le « playbook » comporte cinq scénarios : l’un en 1936 de sept tours (scénario d’introduction), deux autres en 1937 et 1938 (quatre et cinq tours), la campagne (dix-neuf tours) et un scénario hypothétique (neuf tours). Les notes de jeu et les commentaires historiques contenus dans ce livret sont fort utiles pour qui ne connaît pas très bien la période (comme moi par exemple).

Enfin, The Spanish Civil War (GMT) est fourni avec trois aides de jeu. Deux d’entre elles sont dédiées spécialement à l’un des camps et intègrent ainsi les règles spéciales relatives au camp en question.

En guise de conclusion, je signale également que le jeu bénéfice d’un module Vassal particulièrement réussi. Quant à mon opinion sur le jeu vous l’aurez compris : The Spanish Civil War me convainc énormément à tous les niveaux.

Justin

jeudi 10 février 2011

Labyrinth, The War on Terror : alors ?!?



Fort de l’immense succès de son précédent jeu de plateau historique "Card Driven" Twilight Struggle, GMT revient donc à la charge sur le même créneau avec Labyrinth : The War On Terror, 2001 - ?. Je faisais parti de ceux qui trouvaient le thème (le terrorisme) un peu racoleur et surtout pas "sexy" pour un sous. Néanmoins, lorsque mon très cher ami Olivier m’a proposé une partie d’initiation je n’ai pu refuser. Surtout que le bougre était passablement excité depuis sa lecture du playbook !
Après un set-up finalement très simple et rapide (en tout cas sur le premier scenario : let’s roll !) nous pouvions commencer à décortiquer les mécanismes du jeu. Et là tout devient bien moins simple ! Nous avons trouvé les règles particulièrement mal organisées : tout un tas de concepts et de mécanismes nous est envoyé au visage pour ne savoir qu’en faire que bien plus tard dans le livret de règles. En témoigne le nombre de boîtes, de pistes et de données qui inonde le plateau. Passons.
Nous arriverons tant bien que mal à "enchainer" deux tours, voyant le Liban devenir un fort épicentre terroriste mais muselé par l’Américain qui ne pourra du coup pas empêcher la loi islamique de s’installer en Libye.

Déjà minuit il faut arrêter-là notre partie, à la fin du deuxième tour. Alors quid de Labyrinth ? Et bien c’est une belle grosse mécanique. Je devrais même dire que c’est un beau foutoir à mécaniques. Pour moi c’est trop. Trop de micro-mécanismes composent le système, ne me permettant pas d’apprécier un effet que j’appellerais macro-ludique. On fait un petit truc là, une petite action ici, mais je trouve que cela manque sérieusement d’envergure (ludique j’entends).
Nous sommes typiquement en face d’un jeu qui plaira aux aficionados de grosses mécaniques, très intelligentes, très froides et précises. Pour ma part j’aime, quand je joue, ressentir ce qui est pour moi totalement absent dans ce jeu : le frisson. Alors oui on peut voir les évènements s’enchainer comme au journal télévisé mais en terme ludique, pas le moindre frisson. Ce jeu est une pure mécanique. Certains y trouveront leur compte, ça c’est sûr, mais comme on a le droit de nager à contre courant, je le dis : No more !
Le point « positif » qui pourra peut-être en rassurer certains : on n’a pas le sentiment en jouant à Labyrinth, de jouer le gentil Américain contre les méchants Jihadistes. Cela me rassure. Mais n’est-ce pas parce que le jeu est, encore une fois, trop froid ? Beaucoup ne seront, je pense, pas de mon avis. Et tant mieux. Car avouons-le, GMT réussit avec brio à sortir du carcan "wargame" pour offrir des jeux d’une grande qualité, s’adressant à un nouveau public… pour peu que celui-ci passe le cap de règles franchement absconses !
Arnaud

mardi 8 février 2011

Julius Caesar de Columbia Games



Je ne suis pas du du tout fan des jeux à blocs. Du coup, comme je suis un peu maso je cherche la perle rare que je pourrais être amené à aimer. De par son thème mais aussi grâce à une jouabilité aisée par Vassal, nous avons décidé, Justin et moi, de s'essayer à Julius Caesar, dernier né de Columbia Games.
A la lecture des règles nous avons un jeu simple où l'on peut être amené à se demander quelle place prendra l'historicité.

Nous avons donc débuté la partie dite "historique" avec son placement scripté (il existe des placements libres afin d'augmenter la rejouabilité).

Voici la situation au début de la partie (vous pouvez cliquer pour voir en beau et grand):



Jouant César je n'ai que faiblement résister à la tentation de franchir le Rubicon afin d'installer mes légions à Rome, ce que je fais, mais sans le général romain, que j'envoie en campagne dans l'est, en estimant que mes légions commençant à prendre pied en Hispanie s'en sortiront sans lui.

Et effectivement, à la fin du premier tour, celles-ci ont conquis Tarraco et repoussent les troupes de Pompée vers le sud de la péninsule. César quant à lui réussit à s'emparer d'Athènes où des troupes fraîches l'attendaient. La situation à la fin du premier tour ressemble donc à ceci:



A la fin du tour 2 la situation parle d'elle-même:


Une violente bataille en Hispanie voit les armées de César écraser celles de Pompée, laissant Carthago Nuevo avec une petite garnison qui sera défaite dans la foulée, laissant le champ libre à une invasion de l'Afrique du Nord. Après une âpre bataille à Massilia, la légion génoise tient bon et élimine deux flottes ennemies venues la chatouiller jusque dans le vieux port! Athènes subira par contre l'assaut victorieux des deux légions de Pompée, reprenant en un seul round de combat la capitale grecque.


Ici s'arrête notre tentative de partie de Julius Caesar, Justin préférant stopper là, faute d'intérêt de son côté. Il reproche au jeu un manque de chrome historique. Il est vrai qu'il s'agit plus d'un sympathique jeu de plateau très "échec" dans l'âme avec un thème fort mais pas constitutif de la mécanique. En effet je pense également qu'on aurait pu jouer à peu prêt tout et n'importe quel thème avec ce système.

Cela ne m'a pas empêché de mon côté de trouver le jeu agréable et j'espère y rejouer mais plutôt en face à face car à mon sens ce genre de "petit" jeu mérite cette convivialité, et surtout de faire une partie rapidement car il s'agit pour moi plus d'une récréation que d'un véritable wargame.

Ma quête DU jeu à blocs peut continuer...

Arnaud

samedi 5 février 2011

Une histoire moderne des croisades


Publié en 2009, "Une histoire moderne des croisades" de Jonathan Phillips a été traduit en français chez Flammarion. A celles et ceux qui n'ont que le film "Kingdom of heaven" comme référence sur cette période, je recommande fortement la découverte de ce livre.

Les événements présentés le sont de manière chronologique, à l'exception d'un chapitre intitulé "Les relations entre Francs et musulmans au Levant 1099-1187" et un autre sur "Mélisende de Jérusalem". Le lecteur se plonge avec délice dans cette histoire des croisades. La présentation des protagonistes est éloquente, les intrigues décrites avec finesse, ne manquant pas de détails pittoresques et captivants. L'auteur, spécialiste de l'histoires des croisades et enseignant à l'université de Londres, ne cache pas son intention d'avoir rédigé ce livre pour le grand public. Que l'on ne s'y méprenne pas, cela ne signifie pas pour autant qu'il serait dénué de pertinence pour qui souhaite appréhender cette période. Bien au contraire, cet ouvrage me semble indispensable pour une première approche précise et complète des événements survenus au Levant ensuite de l'appel d'Urbain II. Un peu à la manière de "La Guerre du Péloponnèse" de Victor Davis Hanson pour le conflit éponyme, "Une histoire moderne des croisades" fait figure d'excellent livre de référence.

Deux petits regrets cependant. Même si les citations sont nombreuses, je trouve dommage que l'appareil critique ne figure pas en bas de page mais soit regroupé à la fin de l'ouvrage. Enfin, il manque assurément quelques cartes, ce qui n'entache heureusement en rien le plaisir de la lecture.

Vous l'aurez compris, ce livre m'a captivé; il m'a aussi donné l'envie de ressortir mon ancien jeu de rôle "Miles Christi" et peut-être d'y rejouer un jour si Deus lo Vult.

Justin