vendredi 31 décembre 2010

BONNE ANNEE BELLILUDIQUE!




Avec quelques heures d'avance je vous souhaite à tous une excellente année 2011!
En vous souhaitant d'excellentes parties, de bonnes lectures, en somme une année pleine de passion pour notre hobby, et surtout attention aux bulles, à moins d'en faire bon usage:

lundi 27 décembre 2010

Mon année 2010


A la suite de mon coblogeur, à mon tour de livrer une rétrospective de cette année 2010. Commençons par les jeux qui ont particulièrement retenu mon intention :

- Sea of Glory (GMT). Mon coup de cœur. La raison ? Le jeu tourne très bien, les règles ne nécessitant aucun amendement. Abordant un thème fort, les parties sont sans cesse renouveler en fonction d’événements aléatoires pour chacun des deux camps. Cerise sur le gâteau, le jeu tourne parfaitement bien par Vassal.

- Flying Colors (GMT). On reste dans « the age of sails ». Jeu naval très prenant, Flyings Colors m’a convaincu par sa simplicité non simpliste. La boîte de base propose un large éventail de scénarii. Les règles ont été revues pour une plus grande précision à l’occasion de la réédition du jeu, laquelle est tout simplement magnifique.

- Série Great Battle of History (GMT). Je nomine la série dans son entier (à l’exception d’Alesia, voir ci-dessous). Cette année, j’ai eu l’occasion de jouer à : SPQR, Alexandre, Tyrant, Chandragupta, Cataphracte, The Civil War et cela plusieurs fois. Il n’y a rien à redire sur cette série dont tous les détracteurs, peu nombreux, méritent l’anathème.

- Hellenes (GMT). Jeu à bloc dont le rendu correspond bien à l’idée que je me fais de la guerre du Péloponnèse. Attention cependant, il n’est pas aussi facile à maîtriser qu’il ne semble au premier abord.

Parmi les jeux plus décevants, citons :

- Alesia (GMT). Dommage mais là je n’ai vraiment pas croché. J’avais eu l’occasion de me plaindre ici de ce jeu auquel je ne rejouerai pas.

- PQ 17 (GMT). Je n’exclus pas encore définitivement ce jeu pour autant que je puisse y jouer un jour tant la règle est alambiquée.

Durant cette année, j’ai eu l’occasion de pratiquer bien d’autres wargames dont : The Bulge (GMT), Sword of Rome (GMT), Gettysburg : Badges of Courage (Columbia Games), Normandy ’44 (GMT), Saratoga (GMT), Washington’s War (GMT), For the People (GMT), Alesia (Vae Victis) et de rencontrer beaucoup de nouveaux joueurs par le biais d'internet.

J’espère simplement que j’aurai la possibilité de poursuivre dans cette lignée l’année prochaine.

Meilleures vœux à tous les fidèles lecteurs de Dimicatio,

Justin

samedi 25 décembre 2010

Washington's War mis à jour



Et pour Noël, ne me remerciez pas, je vous offre une mise à jour des règles françaises de Washington's War, avec toutes les clarifications et errata disponibles à ce jour. C'est comme ça chez Dimicatio, on ne se repose pas, même les jours de fête :)

ICI POUR LA BELLE TRAD' (mais aussi dans "Aides de jeu")

Joyeux Noël à tous d'ailleurs!!!

aTomm

dimanche 19 décembre 2010

Bilan 2010




Et oui il est temps de prendre un peu de recul sur cette année ludique bien remplie. Pas mal de parties jouées, en face à face et par mail, de très bonnes surprises, d’autres un peu moins. Voici donc mon ressenti et mon avis sur les jeux les plus marquants :

CEUX QUI FLOPPENT :
A MOST DANGEROUS TIME (MMP) : typiquement un jeu que j’avais envie d’aimer. Mais non, là, la sauce ne prend pas. Le tirage de marqueurs d’activation m’a fait passé une partie à regarder mon adversaire jouer plus de 10 fois de suite ! Il manquerait là les marqueurs d’activation généraux dont est doté le système SENGOKU JIDAI (Hexasim). Ajouté à ça une règle vraiment mal foutue, il ne m’en faut pas plus pour revendre rapidement mon exemplaire (après 3 tentatives tout de même !).



WASHINGTON’S WAR (GMT) : Je ne m’y attendais pas. Pas vraiment un wargame. Rien de bien méchant je ne carbure pas qu’à ça. Pas assez fun pour un jeu de plateau. Ah merde là. Alors ? Alors un jeu de go version 2010 avec une historicité à mon sens purement graphique. Les évènements n’apportent pas ce « sel », ce chrome historique, qu’on a l’habitude de connaitre dans d’autres Card Driven Games que je pratique. Une déception.




CEUX QUI CONFIRMENT :
COMBAT COMMANDER (GMT) : pas moins de 8 parties cette année m’ont permis de confirmer tout le bien que je pensais de cette série découverte l’année passée. Que de fun et de tension ! Véritablement l’un des jeux dont je ne me lasserais probablement jamais.





SWORD OF ROME (GMT) : décidément je trouve ici tout ce que j’apprécie en multi-joueur : des règles abordables, une version 2010 somptueuse, une période que j’adore, des parties tendues et toujours très fun, grâce notamment à des alliances impitoyables. J’aime beaucoup aussi les paquets de cartes pour chaque faction, rajoutant des capacités particulières à chacune. Love it !




CEUX A CONFIRMER :
FOR THE PEOPLE (GMT) : une seule partie d’initiation et l’idée que je m’en faisais semble bonne : un véritable jeu de guerre de mouvement, un Card Driven Game de qualité. Je suis donc très impatient de m’y remettre et de pouvoir un jour maitriser ce titre qui parait fort riche !






AU FIL DE L’EPEE (Vae Victis) : je sais la série ne date pas d’hier mais voilà, je ne suis pas fan des jeux à monter, en général. J’ai donc, comme beaucoup d’ailleurs, profité de la sortie du LION & L’EPEE pour m’y mettre. Une partie sur la bataille de Tremithoussia m’a permis de découvrir un système très bien adapté à la simulation du combat médiéval. Problème pour moi : les parties semblent très déséquilibrées, il va falloir donc confirmer avec des batailles plus ludiquement abouties.



La série des BATTLES OF THE AMERICAN REVOLUTION (GMT) : lorsque Justin m’a fait la proposition de me faire « goûter » à SARATOGA, je ne savais pas trop où j’aillais. La période m’est obscure mais à la lecture des règles j’ai pu découvrir un système tactique très simple. Presque trop à ce moment-là. Simple en réalité oui, et c’est sa force car on a donc tout le loisir de se concentrer sur les possibilités tactiques de la bataille. J’ai vraiment aimé. Simple et efficace.




CEUX AU TOP :
MARIA (Histogame) : énorme découverte ! Le système est aussi original que le thème (enfin pour moi). La tension des parties est excellente, les règles simples permettent de maîtriser rapidement le système de jeu : on a donc affaire à un très bon « jeu de guerre » pouvant plaire à tous, sans perdre d’intérêt pour le bon wargamer basique.





SIMPLE GBOH (GMT): version allégée de la règle classique que l’on trouve dans beaucoup de boîtes de la série, SimpleGBoH est devenue LA règle qui me comble de bonheur. Car oui, pour moi, avoir la possibilité de jouer du pur tactique à la mode antique, avec un choix de batailles à la limite du démesuré, avec des règles abordables mais complètes, dans un temps de jeu à échelle humaine, c’est juste énorme ! Après avoir écumé les batailles d’Alexandre il va être temps je pense pour 2011 de s’attaquer au conflit apporté par Hannibal sur le sol italien avec SPQR.




Voilà donc un petit bilan, non exhaustif, pour cette belle année belliludique 2010. J’aurais aussi pu citer AXIS & ALLIES : GUADALCANAL qui m’a surpris car je ne suis pas du tout fan de cette gamme de jeux mais ce titre doit confirmer la règle, mais encore de TWILIGHT STRUGGLE que je n’arrive pas à aimer. Et maintenant, place à 2011, avec tout un paquet de jeux qui me font de l’œil, mais ça, j’aurai l’occasion de partager ça avec vous dans les pages de Dimicatio, nouvelle habitude, fort plaisante, que j’ai pris depuis quelques mois.

aTomm

samedi 18 décembre 2010

Un anneau pour les gouverner tous


Si vous le voulez bien mes chers, sortons un peu du terrain du wargame pour rejoindre des contrées où l’aventure nous attend.

La Quête des Terres du Milieu (ci-après LQTM), voici le meilleur jeu de plateau auquel il m'a été donné de jouer avec Arkham. Les deux ont pour point commun un thème extrêmement fort tiré d’œuvres littéraires dont je me suis gargarisé et qui continuent à me passionner. Il faut aussi dire que pour un rôliste à la retraite, ces deux jeux permettent de se replonger dans des mondes bien souvent arpentés.

« En trois mots, dans LQTM, un joueur incarne les forces du mal tandis que les autres essayent de trouver le plus possible d’informations sur l’anneau que possède Frodon. Le but est d’aider les grands héros de cette fresque dans une période non utilisée jusqu’ici » (définition sur Tric Trac). Le jeu est donc un semi-coopératif (tous contre Sauron) et en ce sens, il est meilleur qu’Arham où « l’intelligence artificielle » est réglée entièrement aléatoirement. Les conditions de victoire sont différentes d’une partie à l’autre pour chacun des deux camps. L’ambiance jeu de rôle est bien retranscrite puisque les héros ont chacun un profil bien différent (nain, elfe, coursier du Rohan).

Les règles sont parfaitement claires et accessibles. Les actions, y compris les combats, sont réglées à l’aide de carte. Les héros et Sauron jouent de manière différente. Pour les premiers, il s’agira de gérer leur pile de cartes (utiles pour le mouvement, les combats, les points de vie et de dégâts) tandis que pour le second, il s’agira d’étendre son influence néfaste vers l’Ouest (à l’aide de monstres, de Séides et autres artifices). S’agissant du nombre de joueur, il me semble important de préciser que le jeu tourne merveilleusement bien à deux. Durée d’une partie, 2 heures 30 environ.

Le matériel du jeu est splendide. Pour un wargameur, c’est toujours le choc (au sens positif) de disposer de figurines sculptées et de marqueurs d’une telle qualité. Je vous laisse plutôt juger (cliquer sur les images pour les agrandir).



Sans être un expert ultime es jeu de plateau, je confirme que ce titre me tient à cœur et que j’y reviendrai souvent, surtout avec cette catégorie de joueurs situés entre les jeux trop simples et les « vrais » wargames.

Justin

mercredi 15 décembre 2010

La bataille de Munda [SGBoH], compte rendu


Voici un compte rendu de la bataille de Munda simulée grâce au jeu : The Great Battles of Julius Caesar: The Civil Wars (GMT) de la célèbre série Great Battle of History. La partie a été jouée avec la règle simple. N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir.

17 mars 45 av. JC, Munda, au sud de l’Espagne. En ce beau jour du mois consacré au dieu de la guerre, les troupes de Jules César (Hervé) font face à celles de Pompée le Grand (Justin) qui a choisi de se placer sur une colline. Bien qu'en sous nombre, le vainqueur des Gaules dispose d’excellentes troupes dont la célèbre Xe légion.

Les optimates sont à gauche, les populares à droite. Selon les notes du scénario Cesar est « heavy favorit » ; cela va-t-il se confirmer ?

L’aile gauche de Pompée, là où ses légions sont les plus faibles.

Une partie du centre ainsi que l’aile droite de Pompée qui figure lui-même au milieu de la XXXe légion.
Les hostilités s’engagent. Pompée cherche la meilleure position défensive pour son centre et se place en hauteur.

Les cavaliers du roi Bogud de Maurétanie, allié de César, surgissent de la plaine et attaque Pompée sur son flanc droit.

Les vétérans de la Ie légion se coltinent le travail et stoppent les velléités belliqueuses de Bogud.

N’écoutant que son courage, Pompée mène personnellement ses meilleurs hommes et charge l’aile gauche de César. Sur l’image ci-dessous, on distingue la IIIe légion qui donne l’assaut ainsi que la préparation du dispositif défensif des populares.

C’est sans compter sur les vétérans de la Xe légion qui résistent sans sourciller. C'est qu'ils en ont connu des pires. Les combats s’enlisent : Pompée ne passera pas.

Pendant ce temps-là, César orchestre la charge contre le flanc gauche des républicains.

Confiant dans la virtus de ses hommes, le futur dictateur se place au milieu de ses troupes.

Au cri de « Vénus », les soldats du futur empereur taillent dans le gras des conscrits pompéiens.

La mêlée est confuse. Après un moment d’incertitude, les dieux ont choisi leur camp : les populares vaincront.

Les morts gisent par centaine dans le camp républicain. Ici-bas, le résultat d'un tour particulièrement sanglant pour les rangs pompéens.

C'est la défaite pour Pompée qui doit s’enfuir.

Justin

vendredi 10 décembre 2010

L ost B attles, le jeu


Déjà célèbre dans la communauté des amateurs de guerre antique, le livre de l'anglais Philip Sabin est en passe de devenir un jeu. Déjà très largement reconnu pour son système de simulation, partie intégrante de son livre, le jeu "Lost Battles" devrait faire parler de lui courant 2011.
Au programme 35 batailles et 5 campagnes, pas moins que ça! Car oui le jeu est prévu pour pouvoir à la fois simuler les batailles ET les campagnes. Les parties stratégiques sont prévues pour être jouables en 30 min alors que les batailles (au niveau tactique donc) tourneraient autour des 2 heures. Un jeu donc plutôt simple. Intéressant dans son traitement de la guerre en Antiquité, qui s'éloigne assez de celui réservé par le système Simple Great Battles of Hstory de GMT, par exemple, la lecture des règles que j'en avais fait m'avait tout à fait passionnée.

Autre point fort annoncé: le joueur a été conçu pour être joué de 1 à 4 joueurs!
Le design des pions est tout à fait à mon goût, et moi qui pensait ne plus pouvoir bondir de mon siège à l'annonce d'un nouveau jeu sur ce thème, je m'avoue vaincu, car je l'avoue, voilà, je trépigne déjà :)



Le jeu est prévu chez Fifth Column Games, déjà responsables de Where There Is Discord : War in The South Atlantic. Le jeu est en précommande dès maintenant mais attention le jeu est prévu à un prix élevé de 55£ (65€) hors frais de port et à 78€ (toujours hors frais de port) une fois édité.

aTomm

mardi 7 décembre 2010

Le jour des barbares


J’ai commencé et fini hier la lecture de ce petit livre. Petit par son volume mais pas par sa qualité ! Sur un sujet très peu exploité Alessandro BARBERO réussit ce que je considère un tour de force : nous instruire sur la situation générale de l'empire, analyser les raisons de cette bataille, nous la décrire avec force précisions et conclure sur les conséquences à court et long terme de ce désastre militaire, qui annoncera la chute de l'empire romain. Le style de l’auteur italien ressemble beaucoup à celui de ses collègues anglo-saxons comme Victor D. Hanson ou Peter Green : un style fluide, rapide et concis, des informations pointues mais distillées en douceur et des analogies de ci de là à l’époque contemporaine (qui ne me gène pour ma part absolument pas).
Vous n’avez pas encore lu ce livre et vous avez un quelconque intérêt pour l’histoire antique ou militaire ? Vous êtes tout simplement curieux? Foncez sur cet ouvrage. Deux regrets seulement : pour celui ne connaissant pas très bien cette période et la géographie concernée, une ou deux cartes supplémentaires auraient été un plus (le livre en compte deux). Mon deuxième regret : ne pas avoir un livre de ce niveau sur plus de batailles, cela ferait une collection d’une valeur inestimable.

aTomm

jeudi 2 décembre 2010

Le Père Noël est un ami qui m'apporte de nouveaux z'eux


Je vous le révèle: je connais le Père Noël. Il s'agit de mon ami Hervé qui vient de m'offrir de nouveaux jeux confectionnés par les lutins de GMT et Clash of Arms. D'une part il m'apporte des wargames mais en plus sur un thème qui m'intéresse particulièrement ces temps-ci: l'âge d'or de la marine à voile. Le Père Noël nous écoute vraiment vous dis-je. Il n'est pas non plus rancunier au vu de la défaite que je viens de lui infliger à Hellenes (ne le disons pas trop fort tout de même).

Merci donc à Hervé qui vient de m'offrir deux jeux magnifiques et qui manquaient cruellement à ma collection, savoir Flying Colors (GMT), agrémenté de son extension Ship of the Line, et Close Action (Clash of Arms). La différence principale entre les deux jeux réside dans l'échelle: on joue une flotte pour le premier et un ou deux navires seulement pour le second. Il va s'en dire que le niveau de difficulté en terme d'apprentissage est légèrement supérieur pour Close Action.

Les deux jeux ont un matériel assez similaire et vous ne serez pas surpris en apprenant que les cartes sont bleues. Oui, oui, elles le sont; elles ont même des hexagones. Côté règle, j'ai hâte de tester les évolutions proposées pour Flying Colors qui sont également en téléchargement libre sur le site de GMT depuis peu. J'avais eu l'occasion de pratiquer l'ancienne règle qui m'avait beaucoup plu (voir le compte rendu sur Aboukir). A priori, le mécanisme de base du jeu ne change guère. S'agissant de Close Action, je ne saurais me prononcer pour l'instant mais il semblerait au premier coup d'oeil que je devrais trouver mon bonheur dans cette simulation assez réaliste.

Merci Père Noël !

Justin

mardi 30 novembre 2010

Bienvenue à Nuts! Publishing


C'est un peu la grande nouvelle pour le petit monde belliludique français, qui est en passe de devenir le "centre du monde de l'Europe du wargame" :) En même temps, normal on vit bien dans l'hexagone non? (bon ça faisait un moment que je voulais la placer celle-là... voilà c'est fait :) )
Voilà donc, c'est officiel, Nuts! Publishing est créé par 3 de nos illustres comparses wargamistiques.

Trois jeux sont annoncés pour début 2011 (rien que ça!).



Hooka Hey! de Lionel Liron:



Phantom Fury - the 2nd battle of Fallujah de Laurent Closier



Somme 1918 (la suite de Friedensturm : Marne 1918), toujours de Nicolas Rident, notre breton à nous qu'on a :)


Voilà donc après Hexasim un éditeur qui ne manquera pas de nous gratifier de jeux d'une qualité sans nul doute très élevée.

Nous reviendrons, selon l'actualité, sur cette belle aventure dans ces pages.

Et surtout très, très bon vent et longue vie à Nuts!

jeudi 25 novembre 2010

Champs de bataille Thématique n° 17 Les principes stratégiques


Lecture sympathique que ce numéro thématique nous offrant un panorama des grands principes stratégiques sur les champs de bataille. Premier bon point : aucune période n’est oubliée, on se balade de l’Antiquité aux conflits les plus récents (du Gaugamèles d’Alexandre le Grand au conflit en Afghanistan jusqu’en 1989). La mise en page est agréable et la présentation proposée très structurée : une page explique le principe abordé, illustré en quelques autres pages par un cas précis (bataille ou campagne selon). On peut alors facilement se rendre compte de la pratique de la théorie abordée. En plus de l’exemple détaillé, chaque principe se voit également illustré par un tableau comportant une bataille par période retenue, soit en moyenne huit par principe. On finit donc avec plus de 140 exemples de batailles ou campagnes liées à son principe… de quoi briller en société (enfin peut-être pas au bistrot hein) :)
Certains tableaux des forces en présence auraient mérités d’être plus précis et clairs : 12/15000 chars pendant l’opération Barbarossa et 20.500 pertes ??
Je trouve également toujours dommage de rencontrer tant de fautes de frappes. Une bonne relecture ne serait pas un luxe et permettrait à l’ensemble de gagner encore en qualité. Malheureusement, cet écueil ne concerne pas que cet éditeur, loin de là.
Les cartes, photos et illustrations agrémentent encore un peu plus cette lecture que je conseille vivement, avant de l’appliquer à ses propres pions!

aTomm

lundi 22 novembre 2010

Guerre et guerriers dans la Grèce antique, un livre de Pierre Ducrey


Guerre et guerriers dans la Grèce antique traite des usages et des mentalités des combattants de la Grèce antique. Compte tenu du fait qu'entre le IVème et le Vème siècles avant notre ère, la paix, sous forme de trêve, n'était en moyenne établie qu'une année sur trois en Grèce, on reconnaîtra sans sourciller la pertinence d'un tel ouvrage. D'ailleurs Pierre Ducrey, l'auteur, dit lui-même de la guerre à cette époque qu'il s'agit "d'une menace constante tenue pour inévitable".

Le propos est abordé en dix chapitres thématiques: 1) la guerre des rois et des princes: mythes et réalité des poèmes homériques, 2) la révolution des hoplites: le citoyen-soldat, 3) de la phalange à la légion, 4) les professionnels de la guerre, 5) fortifications et défense des villes, 6) la guerre sur mer, 7) les services arrière, 8) la guerre et l'économie, 9) victoire, défaite et sort des vaincus et 10) la guerre et les dieux. Une bibliographie complète l'ouvrage. Rien ne manque donc pour permettre de se faire une juste idée de ce à quoi ressemblait la guerre dans la Grèce antique. Non seulement le sujet est bien circonscrit, mais il est également traité de manière abordable par un connaisseur. En effet, Pierre Ducrey est  membre de l'Institut, ancien directeur de l'Ecole suisse d'archéologie en Grèce, et professeur honoraire d'histoire ancienne de l'université de Lausanne.

A la suite de ma lecture sur la Guerre du Péloponnèse, ce livre venait à point pour compléter mes investigations sur ce thème. Simple question de goût, mes chapitres préférés ont été ceux ayant trait à la poliorcétique, ou l'art de mener des sièges, ainsi qu'aux services arrière et à la logistique, dont le rendu n'est pas toujours efficacement dispensé dans le cadre de jeux. Même s'il se lit aisément, j'ai regretté que l'aspect visuel de cet ouvrage ne soit pas plus abouti. Certes, quelques cartes et plans le jalonnent mais de manière trop parcimonieuse.

En résumé, il s'agit cependant pour moi d'une lecture vivement recommandée pour qui s'intéresse à ce sujet.

Justin

dimanche 21 novembre 2010

Week-end ludique rennais


Un samedi entier placé sous le signe du jeu d'histoire à Rennes ce samedi (en fait certains y sont encore au moment où je tape ce petit message). Notre asso se réunit tous les quinze jours mais une ou deux fois par an nous organisons un week-end complet, cette fois dans nos locaux habituels, parfois expatriés dans un lieu un peu plus vaste.

Ouverture des hostilités à 10h00 et les derniers partiront à minuit... ça laisse un peu de temps :)


Une vue d'ensemble des tablées en matinée (J'en vois un là à gauche que ça gonfle... mais je ne dirais rien :) )


Du japonais sur The Tide at Sunrise de MMP.


Du japonais sur Combat Commander : Pacific (GMT)


Du jap... ah non on me signale qu'exceptionnellement une table ne comportait pas de pions japonais! Ils sont fous ces joueurs de Triumph of Chaos (Clash of Arms)!


Nous avons eu le droit à un fort contingent de joueurs de l'association Atemporels (bah oui 3 joueurs c'est du jamais vu!) venus s'affronter sur un Sword of Rome.


Sword of Rome qui aura été LE jeu de la journée avec pas moins de deux parties simultanées en soirée! Nous noterons la victoire du Grec sur la partie à trois et une très grosse percée Estrusco-samnite étouffée par une coalition générale, suivi d'une probable victoire du Grec (encore!). Nous n'avons pas pu finir la partie mais le Grec semblait en excellente position pour se voir admise la victoire. On notera également une défaite écrasante de Rome (jouée par moi-même) qui en était à 0PV (oui zéro c'est bien ça!) en fin de partie... dur!

Malheureusement aucune photo de notre partie de Fief2. Partie à 6 joueurs qui aura comme toujours avec ce jeu été très mouvementée, agrémentée de bonnes crises de rire, de chambrages massifs et de coups tordus tout azimut!
J'adore ce jeu depuis une quinzaine d'années et c'est toujours avec un immense plaisir que j'y rejoue à chaque fois!
Un must en jeu de plateau!

Du coup j'attends avec impatience notre prochaine rencontre pour un nouveau week-end complet de jeux dans notre belle ville bretonne. Avis aux amateurs :)
aTomm

jeudi 18 novembre 2010

Ouvertures de boîtes de l'automne


Ca faisait un moment que je ne m'étais pas adonné au plaisir d'ouvertures de boîtes. Chose faite grâce à la vente d'automne de GMT qui m'a permis de me procurer pas moins de 4 titres: Paths of Glory, Saratoga, Sword of Rome et Germantown. Ce sont donc les entrailles de ces deux derniers que m'en vais ausculter.


Tout d'abord Sword of Rome. Pour moi un classique. Dans cette nouvelle édition 2010 nous avons droit à l'extension 5e joueur (Carthage) incluse et c'est tant mieux! Les quelques clarifications sur la carte ont été apportées: 6 ans de maturation ça aide. Les pions et la boîte sont maintenant du standard Deluxe: bien épais, très "jeu de plateau" et la carte "montée" est donc du coup absolument magnifique. On peut oublier les plexis et jouer directement avec le contenu de la boîte! Les joueurs de plateau ne pourront plus prétexter une qualité de matériel insuffisante pour s'essayer aux jeux d'histoire.
On peut donc se plonger avec délice dans la conquête de son futur territoire par Rome, que ses 4 adversaires feront tout pour s'approprier, quitte à faire mentir l'histoire. Autant simulation dans l'âme que véritable jeu, Sword of Rome me ravit surtout par ses règles finalement plutôt faciles à appréhender et des paquets de cartes séparés permettant à chaque camp de jouer ses propres évènements.


Voici venir le tour de Germantown. Dernier rejeton de la série des Battles of the American Revolution (dont j'avais dis tout le bien que j'en pensais dans ces mêmes pages ICI), Germantown nous présente donc la bataille ayant vu s'affronter les Anglais et les Américains le 4 octobre 1777. Malgré une attaque surprise de Washington sur les troupes britanniques ces derniers profiteront d'une certaine confusion adverse pour les battre, sans pour autant pouvoir pleinement profiter de ce succès plutôt inattendu (surtout pour Washington). GMT nous livre là un jeu tout ce qu'il y a de plus basique dans ces composants, tout à fait dans les standards ce ses ainés de la série: des pions plus gros que nos doigts ont l'habitude de manipuler sur ce genre de jeu, une carte très clair et lisible et des règles sobres et elles aussi claires. C'est ce que j'aime dans cette série: une très belle clarté, autant sur le matériel que dans son système.
J'apprécie l'ajout des cartes tactiques (en plus des habituel pions) qui sont certainement plus agréables à manier que lesdits pions.
aTomm